WiFi à l’école (part 2): que faire pour limiter l’exposition des élèves ?

Si après avoir effectué toutes les études nécessaires (voir notre article wifi à l’école : comment arbitrer ?) votre choix est à présent établi, il vous reste encore une question à résoudre : comment concilier développement des usages et limitation des expositions aux ondes, afin d’en réduire les dangers pour les élèves?

En d’autres termes : Dans quel cas utiliser le wifi, et dans quelles conditions ? Existe-t-il des alternatives ? A toutes ces questions, voici 3 points pour alimenter votre réflexion :

 

Les alternatives aux réseaux WiFi et aux câblages traditionnels…

Enfant ConnectéL’usage du WiFi à l’école est souvent justifié pour des raisons budgétaires : il évite la construction d’un réseau filaire (type RJ45) dont beaucoup d’écoles anciennes sont dépourvues. Si un réseau filaire dédié est vivement recommandé pour desservir les classes – les débits sont plus performants, évolutifs et la connexion plus stable – il faut savoir qu’il existe une alternative avec la technologie des courants porteurs en ligne professionnel (CPL appelé également BPL). Cette technologie utilise le courant électrique pour vous donner accès à internet. Mais attention, il ne s’agit pas là de ce que vous utilisez à la maison avec de simples boitiers branchés à la box et à la prise qui relie votre ordinateur. Nous parlons ici d’une technologie industrielle. Voir notre article ici. Avantage : l’installation est peu coûteuse, rapide et mobile…

LI-FIAutre alternative attendue de tous le Li-FI, qui diffuse le signal internet à travers la lumière et plus précisément les lampes LED. Pour permettre la mobilité, cette technologie, couplée au CPL, devrait normalement réunir toutes les conditions de performance et théoriquement de sécurité.

Mais notons quoiqu’il en soit un manque de recul sur cette technologie, pour le moins très prometteuse. Car qu’en est il, comme le dit l’étude de l’ANSES« des composantes intenses dans la partie bleue du spectre de la lumière émise par certaines LED qui, posent la question de nouveaux risques sanitaires liés à ces sources d’éclairage » en particulier chez les petits dont le cristallin est encore très sensible. Qu’en est-il de la modulation haute fréquence « invisible à l’oeil » pour autant captée par les tissus ? A suivre…

Un usage raisonné du WiFi, dédié à la mobilité

Ecole NumériqueIl n’y a pas de doctrine officielle du ministère de l’Éducation nationale sur l’usage du WiFi à l’école. Quelques règles simples s’imposent cependant. Il s’agit tout d’abord de lister les cas d’usages où on peut l’éviter : si une prise réseau existe dans la classe et si les TBI, ordinateurs, imprimantes… en sont dotées, autant les utiliser ! La qualité de la connexion y gagnera car le WiFi est une fréquence libre, partagée et à ce titre soumise à des variations de débits qui peuvent être préjudiciables à la qualité des cours.

panneauwifi ONOFFUn réseau filaire ne résout cependant pas tout : le Wifi s’avère très utile dans les derniers mètres pour gagner en mobilité et en flexibilité : en effet de plus en plus d’équipements utilisés par les élèves et en particulier les tablettes tactiles et les mini-ordinateurs portables ne comportent plus de prises réseau. Mieux vaut donc opter alors pour une régulation des usages, en rajoutant une borne à n’utiliser que pendant un temps délimité, le temps d’une session pédagogique mobile.

Paramétrer et bien placer les équipements

La plupart des terminaux, routeurs émetteurs WiFi de dernière génération comportent un bouton on/off pour le WiFi : pourquoi ne pas le désactiver lorsqu’il n’est pas utilisé ? Certains box permettent même d’ouvrir le réseau WiFi dans des créneaux horaires pré-programmés. On peut recommander de placer émetteurs WiFi en hauteur pour les éloigner des enfants, le niveau d’exposition aux ondes diminuant très fortement avec la distance comme l’a montré l’étude de l’ANSES (voir pg 76-77 du rapport). Enfin, on privilégiera un usage des terminaux WiFi sur les tables et évitera qu’ils soient en contact directs avec le corps des enfants. Toutes ces règles auront avantage à être formalisées dans le cadre d’une charte des bons usages de l’informatique à l’école.